Inde 7 / à la rencontre des nomades, Ladakh et Himalaya

Il est des rencontres qui ne se racontent pas, ou difficilement. Loin de tout, et de nos repères. Dans une simplicité humaine et chaleureuse, nous avons partagé le quotidien de deux familles de nomades pendant quatre jours. Isolé de tout, ils n'ont pas grand-chose, au sens matérialiste, et pourtant ils nous ont donné beaucoup. Les photos pour témoigner des rencontres et des lieux.

On the road to Himalaya and Ladakh

Avant de nous rendre au Tso Moriri, sur la longue route qui nous y mènera, nous nous arrêtons à la sortie du village de Choglamsar. Ici, et pendant plusieurs jours, le Dalaï Lama a élu résidence avec chaque jour une leçon différente.

Dalai Lama in Choglamsar

Une quantité impressionnante de pèlerins, de tous horizons (Ladakhi des villages alentours, moines…), converge vers ce lieux, abritée du soleil par des parapluies arc-en-ciel.

Après plusieurs longues heures de route, nous arrivons au Tso Moriri à Korzok (4700m). Nous poussons un peu plus loin, pour monter jusqu’aux verts pâturages, surplombant le village, abritant le camp de nomades et la famille chez laquelle nous allons dormir.

Nomads camp near Korzok and Tso Moriri

Ici, nous découvrons les Changpas, des nomades (semi-nomades) qui peuplent le Changtang, un haut plateau tibétain. Celui-ci s’étend de la partie Est du Ladakh pour se prolonger jusqu'au Nord-ouest du Tibet au-delà de la frontière chinoise. Ces nomades vivent de l'activité pastorale, autour notamment des chèvres pashmina et des Yacks.

Les journées sont bien rythmées et le travail ne manque pas. Au petit jour, les bergers accompagnent pendant plusieurs heures leur troupeau pour paître, plus haut, là où l'herbe est grasse et abondante. Les femmes et enfants, restés au village, sont en charge de la transformation du lait de la traite du matin. Il est décliné en autant de produits que possible (beurre, crème, fromage frais, fromage séché...) qui seront consommés pour la plupart durant la journée. On le retrouve dans des soupes pour se nourrir de bon matin ou en accompagnement des plats. Tout au long de la journée, pour se réchauffer, on pourra déguster le butter tea fait à partir du beurre de lait de dri (la femelle du yack) mélangé avec du thé salé.

Chaque famille dispose de son enclos où les chèvres, reconnaissables à des traits de couleurs sur leur laine, vont passer la nuit. L'enclos est formé par un mur rectangulaire de pierres disposées les unes sur les autres s’arrêtant à mi-hauteur d'homme. Les nouveaux nées et jeunes chevreaux ont leur propre espace qui communique avec le principal par un pont de pierres en dessous duquel seuls les plus petits peuvent passer.

Les yaks, eux, peuvent aller librement autour des tentes des nomades. Ils continueront aussi à brouter amoindrissant le couvert végétal du camp. L'année prochaine, à la belle saison, il faudra donc trouver une nouvelle prairie avec d'avantage d'herbes, pour qu'ils puissent s'y établir pour l'été.

Voici la vue de la tente de notre voisin :

Nomadic tent in Korzok near Tso Moriri

Le troupeau de chèvres pashmina à l'heure de la traite du matin à Korzok

Milking of the pashmina goats, nomads in Korzok
Milking of the pashmina goats, nomads in Korzok

Vue sur le lac Tso Moriri (4500m)

View of Tso Moriri

Camp de nomades autour de Sangtha (4800m) : tente d'une famille et enclos en pierre pour les chèvres pashmina

Nomads house near Sangtha, in Ladakh

Camp de nomades autour de Sangtha (4800m) : berger ramenant les yack de la famille à la fin de la journée

A shepherd with a herd of yaks near Sangtha, in Ladakh
A shepherd with a herd of yaks near Sangtha, in Ladakh

Toutes les photos de l'album : Ladakh, India

 ↑